Dans sa dernière Note d’information intitulée « Travail et apprentissage en ligne à l’ère du coronavirus », le Cedefop présente les risques et avantages pour les travailleurs à la tâche de la « gig economy », et s’interroge sur ce que nous pouvons apprendre de ces travailleurs en ligne qui maîtrisaient l’art de travailler et d’apprendre à distance bien avant la crise sanitaire.
L’analyse du Cedefop a souligné que la crise du Covid-19 est susceptible de laisser une empreinte importante sur les marchés du travail. Les méthodes conventionnelles de travail et d’interaction devraient changer sensiblement à la suite des mesures de distanciation sociale. Comme le résume l’indice Cov19R, les emplois qui dépendent fortement de la proximité physique et du contact avec d’autres personnes continueront probablement d’être perturbés à moyen terme. En revanche, les emplois qui dépendent davantage des compétences et des technologies numériques et qui ont une plus grande propension à être réalisés à distance, ont permis aux entreprises d’atténuer les conséquences négatives de la crise sur la productivité et les pertes d’emploi.
En ce qui concerne l’implication pour les travailleurs à la tâche de la « gig economy », pour la plupart d’entre eux, le travail est une expérience solitaire. L’étude CrowdLearn du Cedefop révèle qu’une majorité écrasante des prestataires de services en ligne travaillent seuls pour accomplir leurs tâches. Les travailleurs à la tâche de la « gig economy » sont confrontés à un risque de distanciation sociale induit par la pandémie de COVID-19 plus faible que les travailleurs de l’économie traditionnelle. Les données de l’étude CrowdLearnrévèlent que le travail à la tâche de la « gig economy » permet de favoriser l’intégration sur le marché du travail et l’inclusion sociale et encourage le portefeuille portable faisant office de « passeport numérique ».
Source : Cedefop, juillet 2020