International mobility in apprenticeships – focus on long-term mobility: France, 2020


Le Cedefop a publié une série d’études consacrées à la mobilité internationale des apprentis. Centre Inffo, en tant que coordinateur national du réseau Refernet pour la France, a réalisé le rapport qui présente la situation française.

L’enseignement et la formation professionnels sont, par tradition, des priorités centrales des politiques publiques en France. Deux filières, offrant toutes deux aux apprenants le statut de salarié, permettent d’accéder à une qualification en alternant apprentissage en centre de formation et en entreprise, et peuvent être considérées comme des dispositifs d’apprentissage : celles proposées dans le cadre du contrat d’apprentissage et celles proposées dans le cadre du contrat de professionnalisation. Ces deux options visent à élever le niveau général des qualifications, à réduire le nombre de jeunes qui entrent sur le marché du travail sans qualification, à améliorer l’insertion professionnelle et à répondre aux besoins des entreprises. Dans le présent rapport, le terme « apprenti » désigne les apprenants des deux dispositifs.

Le développement de la mobilité européenne et internationale des apprenants dans les deux systèmes d’apprentissage est une priorité politique, intégrée dans les nouvelles dispositions adoptées. Le ministère du travail a fixé un objectif de 15 000 apprenants dans les deux systèmes d’apprentissage pour participer à la mobilité européenne et internationale d’ici 2022. Une mission menée fin 2017 par le député européen Jean Arthuis, en amont de la réforme, a permis d’identifier les obstacles à la mobilité des apprentis, et d’émettre des recommandations pour le développement d' »Erasmus Pro ».

La mobilité européenne et internationale des apprentis est déjà une réalité, mais elle reste limitée dans sa portée, par rapport à la mobilité des élèves et des étudiants.  Ainsi, seuls 5300 apprenants en apprentissage ont bénéficié d’une mobilité Erasmus+ en 2016-17 (76,5 % en contrat d’apprentissage et 23,5 % en contrat de professionnalisation).  Les données de la Commission européenne sur la mobilité des apprentis montrent que les Français optent principalement pour des mobilités de courte durée (19 jours en moyenne) dans les pays frontaliers de la France.  Enfin, l’agence Erasmus+ précise que les périodes de mobilité de 3 mois ou plus impliquant des apprentis (14% des apprentis en mobilité) concernent principalement ceux de l’enseignement supérieur.