Les Français se sentent trop « vieux » pour se former (enquête d’opinion du Cedefop)


Dans le cadre d’une enquête d’opinion paneuropéenne menée par le Cedefop, 89 % des personnes interrogées en France ont déclaré que la formation des adultes devrait être un domaine d’investissement prioritaire pour le gouvernement. Près de 90 % d’entre elles ont également indiqué que leur emploi leur impose constamment de maintenir leurs compétences à jour, un pourcentage comparable à celui recueilli en Allemagne (91 %) et supérieur à celui recueilli en Italie (84 %).

En France, les adultes sont très positifs à l’égard de l’apprentissage et de la formation, mais la principale raison pour laquelle ils ne participent pas est qu’ils se sentent trop vieux.

Malgré l’évolution des besoins en matière de compétences, les personnes interrogées en France (25 %) ont été moins nombreuses que la moyenne européenne (40 %) à chercher des informations sur les possibilités d’apprentissage et de formation des adultes. Elles étaient également légèrement plus critiques à l’égard de la qualité de l’apprentissage et de la formation des adultes que dans l’ensemble de l’Union européenne.

Dans la plupart des pays étudiés, la principale raison invoquée par les adultes pour ne pas participer à l’apprentissage et à la formation est qu’ils n’en voient pas la nécessité. Cependant, la France, avec 36% des répondants, et la Roumanie, avec 37%, sont les deux seuls pays dans lesquels les adultes donnent le sentiment d’être trop vieux comme principale raison de ne pas participer.

« Se sentir trop vieux » est en réalité une forme de « n’avoir aucun besoin » et ces deux expressions peuvent refléter un manque d’incitations, car les avantages de l’apprentissage et de la formation des adultes, en particulier ceux liés à l’emploi et à la rémunération, diminuent avec l’âge. Avec le vieillissement de la population française et européenne, la question des incitations pour les personnes âgées à continuer à participer à l’apprentissage et à la formation pourrait devenir plus importante, d’autant plus que le rythme du changement et le besoin constant d’acquérir de nouvelles compétences soulignent l’importance de ne jamais être trop vieux pour apprendre.

Source : Communiqué de presse du Cedefop, 15 février 2021